Arrivés au vieux port d'Ajaccio, direction un bon p'tit resto pour parler de ces dernières heures. Face à nous, la ballet incessant de ferrys nous fait prendre conscience que la saison estivale est bien lancée avec son flots de touristes. Les images de ce dernier vol sont encore dans toutes les têtes, et les propos vont bon train. Au menu de ce midi, que du local : charcuteries corses et produits de la mer. Seul Christian se laisse tenter par un breuvage local. Pour Thierry, commandant de bord au retour, et moi en place avant, c'est abstinence. On se rabat sur la boisson qui fait du bien quand il fait chaud : le Perrier citron !

    


       Après déjeuner, on décide de rentrer au terrain car ce matin à Calvi, le prévisionniste nous avait annoncé une alerte aux orages dans le Gard et Hérault pour la fin de journée. De plus, un front localisé sur l'Aquitaine était prévu d'arriver en Sud-Est en fin d'après midi.  Dix minutes de taxi plus tard, nous voici au bureau de piste de LFKJ. Météo et Notams pris, c'est Christian qui se colle au plan de vol. Avec nous, même si on ne prend pas les commandes, on participe toujours d'une manière ou d'une autre au vol, soit dans son élaboration soit dans sa préparation. C'est un véritable travail d'équipe.
 

   

       On sort du bureau de piste, situé au pied de la tour carrée. On passe le contrôle à 10 mètres de là, puis la navette nous ramène au parking Aviation Générale, où notre Piper nous attend en plein soleil, mais protégé comme il se doit.

       Thierry passe au bureau GA situé sur le parking lui même, pour s'acquitter de la taxe d'aéroport. Pendant ce temps, je finalise la navigation retour de façon à ne pas être surpris par un imprévu sortie de derrière les fagots. Christian effectue la prévol extérieure, rejoint par Thierry quelques instants plus tard.


Derniers checks pour le retour

       Tous dans la machine, Thierry met en route et dans la foulée, j'enclenche la climatisation : Waow que ça fait du bien, il fait une chaleur à creuver. On roule pour la pompe à essence, pour avitailler.  Le soutier arrive et comme à Calvi, on règle par carte bleue, ne possédant pas de carte Total.

        Re-contact avec le Sol, et c'est un roulage approuvé vers Bravo. La piste en service est inchangée, c'est la vingt. Pas de photos à se mettre sous la dent, mais le film en fin d'article détaille tout ça. Au point d'arrêt,  contact avec la Tour d'Ajaccio, pour remonter la piste. On s'aligne et nous décollons pour un retour maison.

        Rotation, Thierry doit rejoindre Whisky Alpha puis suivre le transit habituel comme mentionné sur la carte ci-dessous :


Sortie de la CTR de LFKJ
 

      On passe Whisky Alpha 1500 ft comme demandé par le contrôle, et là fasse à nous, une barre de nuages localisée entre mille et deux mille pieds. Les 2500 ft sont approuvés, et dans la foulée le pilote fait grimper notre monture au septième ciel ... enfin pas tout à fait, juste à deux mille cinq cent pieds, limite pour les vols VFR dans la CTR , cause trafics IFR qui s'intègrent non loin de nous.
 

     Vol entre deux couches à 2500 ft QNH, on passe les îles sanguinaires en On Top. Flanquement sur le VOR d'Ajaccio avec radiale de garde, Thierry vire pour Novembre Whisky. Ce même point que nous avons passé hier après midi pour attaquer le transit côtier.

     Sortie de la CTR, on quitte la Tour et passons avec le SIV d'Ajaccio. Montée au 85 approuvée. C'est parti pour une longue montée où un vent de 25 kt en pleine poire nous fait perdre un temps de folie. Stables au FL 085, les trafics VFR sont nombreux devant et derrière nous, c'est retour d'un weekend de trois jours, et les métros rentrent à la maison après un séjour sur l'île de Beauté.

      On passe LONSU, et c'est avec Nice que nous conversons désormais à la radio. Sous nos ailes, l'eau est partiellement masquée par du few et au dessus de nous, se sont des Cirrus qui occultent une partie du ciel. De gros cunimbs surtle golfe de Gênes, les italiens sont nombreux sur la fréquence. On vole en ISO +8°, mais la GS affichée est de 95 kt. Du vent, du vent et encore du vent. Il a tourné et maintenant on l'a de face (voir vidéo).

      Contrairement à l'aller où on a flirté avec du 130 kt, ce retour est interminable. La digestion fait son effet, l'intérêt du survol maritime fait le reste. Concours de bâillements dans l'avion ...


Ah que les traversées sont longues !!!

 

     Enfin le continent est en vue. Sur Cannes et Nice, ça grouille de machines dans le ciel de la côte d'Azur. Nous passons Saint-Tropez toujours au 85, et du coté du LUC, Thierry descend au 65 pour éviter des entrées maritimes agglutinées.
 
      La fin du vol se passera tranquillement avec Marseille puis Provence Information. Nous terminons le vol par un atterro sur la piste 35 d'Avignon. Moteur coupé après deux heures trente de vol, bloc à bloc.

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