Dimanche 7 novembre 2010. J'arrive au club peu avant neuf heures, car ce matin, la boutique Aéro organise chez nous un AéroDej fort sympathique.  On retrouve les mêmes pilotes habituels, et ceux de passage venus des terrains voisins ... le parking de l'aéroclub se rempli gentillement en ce début de matinée ...
 
     
 
      Initialement, nous avions prévu d'aller déjeuner à midi sur Cannes,à deux appareils. Xavier et Jean-Marie sur Echo Bravo (Cessna 182) et Christian et moi sur Mike Sierra (Piper Archer III). Le temps est très incertain surtout pour l'après midi, où les TAF nous annoncent 500 ft de plafond suite à l'arrivée d'un fond froid bien visible sur la TEMSI.

      Réflexion faite, on va la jouer local. Nous décidons d'aller nous faire un local en Camargue. On ira sur Montpellier Candillargues, faire un complet sur LFNG. Là bas, l'Echo Bravo changera d'équipage.
 
      Vent calme,  on attaque le roulage à onze heures et demi, avec une légère averse qui nous masque un brin la visibilité avec un pare-brise taché de gouttelettes. On décolle en piste 35, je majore de 5 kt la rotation, car l'averse se fait plus incessante.

      Montée initiale calme, je vire pour Sierra Whisky. Je présente l'Avidyne à Christian, et c'est au pilote automatique que nous sortons de la CTR, puis suivons le track du GNS 430 en position NAV.

      Beaucaire passé, le temps s'éclaircit et c'est désormais un ciel bleu clairsemé de nuages qui nous entoure.
 
     
 
      Un directe sur Candillargues, report verticale terrain 1200 ft . Je prends l'information de la piste en service. Sur la COM2 réglée sur 123.45, je communique à Echo Bravo, parti dix minutes derrière nous, les informations de vol.
 
 
 
       Intégration en vent arrière, ici c'est 700 ft sol, car la CTR de Montpellier Méditerranée est toute proche. Le circuit est toujours aussi agréable à faire, en bord de Camargue, et au dessus des étangs où la couleur de l'eau est d'un autre monde. Avec notre Avidyne, nous avons les vents en temps réels, je communique les données à Echo Bravo. Maintenant en finale piste 32, on se pose avec un bon vent de travers, de 20 kt du 270°.

        Posé en seuil de piste, je termine le roulage tranquillement, libère la piste et me parke au niveau de la pompe. Moteur coupé, nous avons volé 45 minutes. On descend de la machine, et nous voyons déjà le Cessna 182 parti derrière nous en vent arrière.  Xavier aux commandes se pose et nous rejoint à notre emplacement.

   
    Une pause d'une demi heure, on se tâte entre manger sur place ou revenir en Avignon pour y déjeuner.  Finalement, l'arrivée du fond risque d'intervenir plus tôt que prévu, on décide de rentrer maintenant.


    Désormais dans nos appareils, on part les premiers. Cette fois ci, c'est Jean-Marie qui pilote le Cessna 182. Dans notre Piper, Christian en place droite décide de se munir de son appareil photo pour immortaliser le retour.

     Alignés en 32, un biroute bien obliquée, on décolle avec un bon vent travers, correction manche au vent, pied opposé, je m'efforce de rester dans l'axe dans la montée. Pour profiter d'une météo plutôt clémente sur le littoral, je tire droit sur Alpha Mike. Il s'agit de la ville d'Aigues Mortes. Un 360 autour de la ville médiévale, puis un passage au dessus de Port Camargue, on reprend un track au GPS vers Avignon.
 
      On passe travers gauche de Beaucaire, puis filons vers le point d'entrée Whisky de la CTR d'Avignon. L'ATIS donne la piste 35 en service mais le vent est calme. Au premier contact avec la Tour, je demande la piste 17 pour un exercice sur l'ILS de cette piste. C'est accordé, je dois rappeler "établi sur l'ILS".


      On remonte le Rhône, le palais des Papes et le pont d'Avignon passés, nous sommes sur l'île de la Barthelasse. Le GNS est activé désormais en VLOC, le NAV1 est réglé sur 110.50 Mhz, fréquence de l'ILS piste 17, et je vole au Heading.
 
      Nous sommes verticale Alpha Novembre. Je remonte vers Orange, et à hauteur de Sorgues, je prends un cap pour attraper le LOC avec un angle de l'ordre de 45°. Le LOC et le GLIDE sont  actifs : voir screen factice ci dessous où j'ai entouré les deux losanges permettant de connaitre l'état du LOC et du GLIDE.
 
 
 
      J'active le mode approche au pilote automatique. L'appareil vire à droite, nous avons la zone commerciale du Pontet devant nous, et notre machine s'aligne progressivement sur l'axe de piste. La brume au sol nous rend invisible les installations d'Avignon. Cet exercice d'approche sur l'ILS de LFMV est finalement intéressant car le terrain est masqué par la brume, nous estimons une visibilité horizontale au sol de l'ordre de 5 km.  J'annonce à la tour que nous sommes désormais établis sur l'ILS et sommes déjà autorisés à l'atterrissage alors que nous sommes loin du terrain. C'est pas courant pour un pilote privé VFR.
 
 
      Mille sept cent pieds à l'altimètre, nous sommes encore sous le plan.  En effet, le losange du Glide est dans la partie supérieure de PFD. Progressivement, le symbole descend et maintenant qu'il est centré sur l'écran, c'est notre Piper qui entame seul sa descente. Le terrain n'est pas encore en vue et notre machine gère les paramètres LOC/GLIDE avec finesse. Christian filme d'ailleurs cette finale où le manche bouge tout seul, et la machine qui descend toute seule en suivant le plan. Pas d'auto-throttle sur ce genre de machine, j'ai juste à gérer la manette des gaz. Dans l'arc blanc, je mets un cran de volet. Nous volons maintenant à 80 kt et venons de passer sous les mille pieds sol.

     Enfin la piste est en vue, et encore c'est le PAPI qui attire notre regard. Le terrain est en vue, le plan est forcément très bien tenu par la machine, donc pas de difficulté majeure pour tenir les paramètres moteurs. La vitesse ne bouge pas d'un cachou, le vario en descente est lui aussi constant.

     Trois cent pieds à l'altimètre, je déconnecte le P.A. Notre Piper Archer III axé et sur le plan ne pose pas de difficulté majeure à poser. Un atterrissage sur une piste seiche, contrairement au départ deux heures plus tôt. Je prends mon temps pour faire l'arrondi. Le toucher de roue se fait en douceur, et nous sortons en Bravo. Au parking club, je coupe le moteur après cinquante minutes de vol.

   
    Déjeuner au restaurant du Golf de Montfavet, situé en bout de piste,  suivi d'un bon moment passé sur le simulateur du club ...