Premier vol de nuit de la saison

              Samedi 06 octobre 2012, après notre tour en Piper J3, Laurent termine de remplir les documents. Comme derrière nous, Yvon reprendra le Cessna 152, on décide de faire les pleins. Ces derniers effectués, un coup d’œil à la montre, il est 18h45, la nuit aéronautique est annoncée dans un peu moins d'une heure. Peu importe, nous sommes qualifiés vol de nuit, mais n'ayant pas déposé de plan de vol, on va s'attacher à re-rentrer dans la CTR avec la nuit aéro. Une fois dedans, on pourra poursuivre même sans plan de vol. Quand j'en ai l'occasion, je prends la peine de m'entretenir au vol de nuit, car aimant le voyage, cette option de retour tardif est intéressante  pour nous, notre terrain étant équipé pour cela. Ce vol sera également l'occasion pour moi de tester sur Cessna mon nouveau casque, l'ancien m'ayant lâché après un peu moins de 250 hdv et autant en place droite.

     Bref, nous voilà à bord, moteur allumé. On a préparé nos lampes caques car je prévois un atterrissage de nuit ; de plus, le ciel couvert devrait nous assombrir le ciel très rapidement une fois le soleil passé sous l'horizon. Le vent est calme de l'ouest, donc travers axe de piste. Pour nous arranger la tour nous propose la piste 35, on la prend. Début de roulage à 18h54. Laurent a pris son IPAD pour assurer un moyen d'aide à la navigation supplémentaire, au cas où nous en aurions besoin. Ce Cessna n'est équipé d'un seul VOR (sans ADF), et même si l'on prévoit d'aller grenouiller en Camargue et de revenir par Nîmes, deux moyens valent mieux qu'un.

    En montée initiale, la brume de sol fait son apparition, faut dire que le point de rosée se rapproche due la température extérieure. En effet, l'ATIS nous a annoncé à 18h45 une température de 22° (c'est vrai qu'il fait doux ce soir) et un PDR de 16°. Reste que six degrés nous donnent une marge bien sympathique. On reste néanmoins vigilant car le TAF prévoit de la brume à zéro heure avec une visibilité tombée à 3000 m. Mais d'ici là, on sera rentré.

   On quitte la Tour d'Avignon, et passons avec Nîmes Garons Tour pour transiter leur zone, en classe D depuis une an et demi. Dommage que le ciel soit partiellement bouché car on n'a pas le plaisir de retrouver un beau coucher de soleil sur les étangs de la Camargue, comme j'avais pu le faire avec Christian en mars dernier.

 

    Pour éviter de passer avec le SIV de Montpellier, on évitera Aigues-Mortes. Toujours à 1000 ft sol, c'est comme ça que la Carmargue est belle, on remonte sur Vauvert  (30) puis faisons route vers la ville de Nîmes. Dommage que les arènes ne soient pas éclairées, car dans dix minutes c'est la nuit aéro et la ville est déjà toute illuminée. On poursuit la remontée vers le nord est, passons Rémoulins et décidons d'allerdire bonne nuit au pont du Gard partiellement éclairé de lumières bleu sur son chemin de ronde. Je m'arrange pour rester à gauche de l’œuvre d'art, laissant le champ libre à Laurent pour orienter la Go Pro II .

    Bon on est à la bourre, mais peu importe, Nîmes a appelé Avignon pour leur signaler nitre arrivée imminente dans la CTR. Retour en fréquence avec Avignon Tour, se sera une intégration piste 17, avec le survol de la vieille ville et des édifices. Atterrissage plutôt réussi me semble-t-il, ma méthode du plein volet et de me lever légèrement les fesses en courte pour anticiper l'arrondi semble toujours efficace pour moi. Je me prévois quand même des tours de piste au changement d'horaire, et un p'tit vol avec instructeur pour revoir les atterrissages avec panne de phares.

    Au parking, moteur coupé à 19h52, on aura volé une petite heure dont un quart d'heure en vol de nuit. Pour ce second vol de la journée avec mon nouveau casque, je suis vraiment épaté. Les commentaires des utilisateurs de ce matériel que j'ai pu lire sur le net me confirme que j'ai fait le bon choix. Un Filipo ravi  :-)


Vidéo HD de Laurent, deuxième partie dédiée sur le vol de nuit ...