Après un déjeuner très terroir, Jeanot, le copain de Laurent, nous fait découvrir les alentours de Nogaro où nous découvrons sur un parking à la sortie de Eause, un Airbus A380 prêt à repartir vers Blagnac dans la soirée...

 


    Tout y est : les ailes, l’empannage, la dérive et la cellule de deux étages ... c'est tout bonnement Gigantesque !  après le coup d'oeil plutôt inattendu, un p'tit tour dans le village, capitale de l’Armagnac français. Lors de la ballade, voyant l'heure, je décide de déposer par téléphone au BRIA un plan de vol pour le retour,. Nous prévoyons un départ à 16h30, et si le vent ne nous est pas trop favorable, on arrivera après 18h30, donc en nuit aéronautique ... j'ai ma qualif vol de nuit à jour, c'est pas le problème. Néanmoins, avec le plan de vol, nous sommes couverts et la tour d'Avignon sera prévenue de notre arrivée, avec dans le pire des cas les STAP / PCL activés. 

    Après cette p'tite visite touristique du coin, nous retournons au terrain.  Il est seize heures, et nous sommes maintenant sur les installations de Nogaro. Je passe par les locaux de l'aéro-club du Bas-Armagnac. Je me constitue un dossier météo et un détail me saute aux yeux. Tout comme en 2010, lors de notre voyage en Croatie, nous avons aujourd'hui des vents contraires, et la gestion du niveau de vol est primordiale. En effet, la carte des 2000 ft et 5000 ft affiche des vents contraire à notre route de l'ordre du 120 à 140°, et celle du niveau 100 affiche des vents du 270° à 15 nœuds. C'est clair va falloir grimper pour profiter de ce vent arrière.

   Nous faisons nos adieux à nos hôtes du jour, et après une prévol minutieuse, nous voilà désormais installés à bord de notre Cessna 182. Le terrain est un peu spécial à Nogaro, car le taxiway unique qui mène à la piste par le point Alpha, passe tout près du seuil de piste 31 , à la manière d'ailleurs du terrain de Carpentras. On surveille donc les trafics en finale ou au départ avant de s'avancer et surtout on effectue ses essais moteurs sur une plate-forme dédiée en amont de la piste.

 



    Beaucoup d'activité de planeurs aujourd'hui, le ballet du remorqueur est incessant. C'est notre tour, je roule en Alpha puis remonte la piste pour m'aligner en "14". Le vent au sol est d'une dizaine de nœuds face à nous. Toujours en auto-info, nous décollons et comme prévu, c'est un vent de face qui diminue notre vitesse sol. Je monte directement au FL075, dans un premier temps, car je décide de couper la poire en deux (entre le FL50 et le FL100 - comme expliqué précédemment avec la WINTEM).

 

   Nous quittons le circuit par le nord-est, en prenant une directe AGN, le vor d'Agen. Je passe avec "PYRÉNÉES INFO" pour activer notre plan de vol. Et c'est parti pour un vol au FL 075. Peu avant le vor d'Agen, je passe avec Toulouse Infos déjà au niveau 075, le vent a bien tourné et c'est une quinzaine de nœuds qui nous poussent maintenant. Vitesse affichée de 125 kt, c'est une moyenne de 135 à 140 kt nœuds sol qui sont lus sur le GNS. 

 

   AGN passé, c'est une directe sur LFMV. La route déposée dans le plan de vol se veut directe, et le niveau 075 nous permet de voler avec une bonne vitesse. Verticale Gaillac, puis Albi nous sommes maintenant travers Sainte-Affrique et une barre de Cunimbs s'affiche devant nous. Le plafond de cette couche overcast est en dessous de nous, estimons la à 6000 ft. Quelques panaches de nuages effleurent par moment notre niveau de vol, générant des petites turbulences qui peuvent s'avérer désagréables pour nos deux passagers arrières. Je décide de prendre 1000 ft de plus en demandant à Montpellier Info l'autorisation de conserver un niveau 085 malgré un cap de 090° ... c'est accordé, et le confort à bord s'en ressent.

 

   A dix minutes de Nîmes, on voit que la couche overcast s'effiloche et nous permettra d'entamer la descente sans avoir à chercher une trouée. J’entame la descente à 400ft/mn, permettant de conserver un bon badin, sans réduire les gaz, affiché à 140 kt (limite arc vert) et 150 kt en vitesse sol. Je contacte la Tour d'Avignon 5 minutes avant l'entrée en CTR, passe travers le vor AVN pour aller intercepter l'ILS de la piste 17. Toucher en douceur, je quitte la piste en bravo 5 minutes avant la nuit aéronautique. Finalement, le plan de vol ne nous a pas été utile, mais dans le doute d'un vent contraire durant la navigation, son dépôt était préférable.

 

   Je coupe le moteur au parking club, après 1h56 de vol, bloc à bloc. Une journée bien remplie, mêlée de navigations aéronautiques variées, d'un accueil  irréprochable par nos hôtes du jour, d'un excellent déjeuner gascon, d'une ballade en mini-bus sur place, un A380 version puzzle sur un parking ... bref, une super journée !

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Vidéo de Laurent - Vol retour démarre à 03 minutes 20 secondes