"Après l'Airbus, vous croiserez les axes"
Après deux semaines consécutives, où nous subissons alternativement des journées pluvieuses et ensoleillées mais fortement ventées, c'est en fin l'accalmie qui est de retour. Tempête de ciel bleu, avec encore du vent, mais rien à voir avec l'apocalypse de ces derniers jours ... du 45 voire même 55 nœuds en rafale avant hier ! |
Ce vendredi 21 mai, journée préparatoire du weekend Journées Portes Ouvertes de la Pentecôte. On débute par une Réunion dinatoire le midi sur les préparatifs de la sortie club (Pa 28 Archer III / Cessna 182) pour la Croatie en juin prochain. Le programme est fixé sur les différentes étapes de "rallye". Cerise sur le gâteau, le dernier jour après avoir passé une nuit à Dubrovnik, nous déjeunerons le midi sur l'île d'Elbe.
Journée Portes Ouvertes oblige, les appareils affluent de tout bord sur notre terrain.
Les axes croisés, je conserve ma vitesse, notre vol lent nous fait profiter encore plus du spectacle.
On poursuit désormais sur le point Sierra Alpha de LFML ...puis se sera Sierra et la ville de Carry le Rouet (pour ceux qui l'ignorent, c'est la ville de Fernandel) ...
On remonte l'Estaque , passons FOS sur mer puis Port Saint Louis.
Les autres clichés de la Camargue, en fin d'article ...
Gilets sur le dos, on se fait une incursion au dessus de la mer pour entrer perpendiculaire sur les Saintes Maries. A 1000 ft sol, et 105 nœuds affichés au badin, je trouve qu'on se traine. Peut être trop habitué au PA28 qui bombarde plus ?
Je jette un œil au GPS embarqué, nom de Zeus !!! il affiche 61 kts de VS !
Par contre à la hauteur de Tarascon, ça change du tout au tout. Les quarante nœuds commencent à nous bouger méchamment. Petit rappel de mes leçons de l'année passée, le Mistral est un vent à la con mais qui offre l'énorme surprise de baisser très rapidement à mesure que l'on monte. En principe au dessus de 2000 / 2500 ft, il baisse de manière significative. Je demande au contrôle de libérer 1000 pour 2500 ft et comme par magie, les turbulences commencent à faiblir pour carrément devenir nulles.
Avignon en vue, je demande une base loin du terrain pour une intégration en longue finale. Quand le vent souffle sur Avignon, il a tendance à générer des turbulences sévères dans les deux cent derniers pieds, je me souviens une fois où avec mon FI notre Cessna s'enfonçait carrément alors que tous les paramètres à bord étaient corrects.
Souvenirs - Souvenirs, ça m'a servi de leçon. Quand le vent dépasse les 25 nœuds, je me présente toujours au dessus de plan, trois blanches et une rouge. La piste est longue sur LFMV, donc pas la peine de se la jouer atterro court pour finir sur la voie de la ligne TGV en seuil de piste !
Nous voilà au parking, l'effet de sol a joué son rôle, l'atterrissage s'est passé sans encombre. Une heure vingt cinq de vol où les couleurs des paysages mêlées au soleil d'une fin de journée nous a donné beaucoup de plaisir.