Ce samedi 26 novembre, j'ai rendez vous avec Pascal, alias PB_68 du forum VFR Network, avec qui nous échangeons sur l'aviation et la simulation depuis de nombreuses semaines. Sachant qu'il serait en congés dans le secteur cette semaine, on s'est donc calé le mois dernier sur cette journée, pour voler ensemble dans cette région qui m'est chère. Accompagnés par ses parents, nous allons donc profiter d'une météo clémente pour effectuer le vol "habituel" que je propose à mes amis : Avignon, on remonte la Durance jusqu'à Pertuis en longeant la chaîne du Lubéron. Ensuite, travers Aix en Provence, on longe la Sainte Victoire, puis on se faufile entre Garlaban et Sainte-Baume pour plonger dans la grande bleue à La Ciotat. A partir de là, c'est le côtier jusqu'à la Camargue et retour Avignon.

      A bord de la machine, Pascal assis en place avant droite installe tout son matériel audio vidéo. Nous avons pas mal échangé sur le sujet pour que rien  ne soit oublié. Sa Go-Pro sur la tête, connectée à la radio de bord, tout comme son camescope HD qui servira pour les prises de vue d'appoint !  Avec tout cet équipement, je laisse mon matériel habituel dans mon sac de vol ...
 

        Pemière des nombreuses vidéos de ce vol montée par mon ami Pascal, intitulée "Préparation et décollage". Comme Pascal l'écrit lui même : "les séquences sont axées sur l'ambiance réelle dans le cockpit, pas de musique. L'idée est d'être aussi proche que possible de ce que nous avons vécu."

 


 

     On s'aligne sur la piste peu après dix heures trente. Peu après le décollage, un avion est signalé devant nous : pas facile à trouver. Nous suivons donc la Durance, Alpilles à droite au loin et le Petit Lubéron à gauche peu après Cavaillon. Aucune coupure ...

 


 

     La Durance vers Pertuis puis virage au sud vers la montagne Sainte Victoire... puis le massif du Garlaban et enfin Aubagne avec Marseille se découvrant au loin. Le soleil est de la partie, attention les yeux !

 

 

      Descente sur La Ciotat avant de virer à droite vers Marseille par un survol de la Grande bleue : passage au large de Cassis, les Calanques évidemment, survol l'île Riou avant de virer vers Marseille.  En contact avec Marseille Tour, alors que j'allais demandé justement un passage en basse hauteur au plus proche de la ville (désormais plus protégée par la ZRT), le contrôleur me prend de court quand il m'annonce : "Vous désirez la rade de Marseille à 800 ft ?".  Incroyable, il m'a devancé, et autant dire que je n'ai pas hésité une seconde avant d'y répondre par l'affirmative. Des transits de Marseille, j'en ai fait plus que les doigts des deux mains, mais là c'est bien la première fois que je vais survoler la ville d'aussi près.
 

 

      La trace du GPS embarqué est explicite sur la trajectoire autorisée qui nous a permis de profiter de la cité phocéenne, vue depuis sa rade. Et le coup d'oeil est splendide avec cette lumière rasante du soleil d'automne. Plutôt qu'un long discours, je vous laisse profiter de la vidéo montée de notre ami Pascal.
 

 

         Pas le temps de se remettre des émotions, la chaine de l'Estaque défile sur la droite avec un éclariage d'hiver, juste ce qu'il faut pour bien mettre en valeur le paysage. Nous suivons la voie ferrée en bordure de mer, c'est le moins qu'on puisse dire, pour arriver à Carry-le-Rouet. Rapidement le golfe de Fos avec la raffinerie de pétrole et d'un bond à Port-Saint-Louis-du-Rhône : le salin de Giraud, éclatant sous le soleil avant d'admirer le spectable de la Camargue défilant sous les roues (!).  Aux Saintes-Maries-de-la-Mer un gentil virage vers le nord pour mieux admirer l'étang de Vacarès aperçu tout à l'heure ...

 

 

       De l'eau, partout, normal, c'est la Camargue peuchère ! Surtout à droite avec l'étang de Vacarès. Des taureaux aussi, mais pas certain que les passagers les aient vu de leur place. Nous filons vers Arles, pas si loin que ça, juste le temps de donner des explications sur ce que nous verrons. La ville est bien éclairée, on peut admirer son arène et le théatre romain : attention, ça va vite, mais la scène est bien immortalisée avec le cam' !
Directement dans l'axe, nous passons au dessus du moulin de Daudet, moins simple à voir et ensuite les Baux-de-Provence dans les Alpilles avec le plaisir de se faire (très) gentiment "chahuté" grâce au relief. Rapidement traversé nous passons à la verticale de St-Rémy-de-Provence.

      Nous voilà de retour dans la CTR d'Avignon en contact avec la Tour, autorisés désormais pour une longue finale 35. En courte, nous sommes autorisés à atterrir avec un vent annoncé de 5 kt du 350°. Alors que le peigne passe sous nos roues, je sens que la piste défile et que notre machine refuse le sol, et après trois cent mètres de piste effacée, je pose enfin mes roues. Je laisse filer, puis à trois quart piste, fais un 180 pour sortir par le taxiway qui mène au parking de l'aéroclub. J'apprendrais par le Chef pilote une fois au parking, que finalement, le vent était de 15 kt arrière, ce qui m'a fait "manger" quelques centaines de mètres d'asphalte. Ici, avec la piste fait presque deux kilomètres, je savais que je pouvais poser en sécurité, mais sur d'autres terrains, une remise de gaz aurait été nécessaire pour ne pas finir dans le décors en bout de piste. Curieux qu'un vent annoncé dans l'axe bascule aussi brutalement de cent quatre vingt degrés ...

 

      Après ce vol d'une heure trente, Pascal qui reprend le TGV dans l'après midi, me confie que de retour chez lui, il devrait donc  franchir la porte de son futur aéroclub de Lognes dès demain ! un nouveau membre du club des pilotes virtuels en devenir réel.