Ce lundi 09 novembre 2015,  c'est le jour ultime pour franchir un pallier dans ma vie de pilote privée. Après les différentes qualifs et variantes passées au cours de mes différents "stages" de formation, aujourd'hui, ce n'est pas la plus facile à obtenir, avec une qualification de site qui est dans la shortlist des aéroports les plus dangereux du monde. Le danger ici reste la particularité du terrain et son aérologie alpine.

        Depuis un an et demi, plusieurs passages et atterrissages ont été nécessaires pour bien appréhender les lieux :
    - En vue d'une qualif de site ...
    - Courchevel en 2014
    - Courchevel : Tours de piste
 

        Aujourd'hui, on va mettre en pratique tous ces enseignements. Au départ d'Avignon de bonne heure, en compagnie de Laurent C. je suis aux commandes sur la branche aller avec notre F.I Montagne. Nous voilà tous les trois à bord pour un vol à destination de la haute montagne au niveau 075. Le vol est des plus simples et des plus directs.

 
         Comme j'arrive sur les zones de Courchevel, avec l'agent AFIS absent, j'effectue un calage altimétrique par le point LIMA. Ci dessous, le mémo à suivre pour une bonne reconnaissance :

 

       Pour Courchevel, la reconnaissance est différente car fixée sur la carte VAC du terrain : consignes entourées par des pointillés verts ci dessous

 

        Une fois l'altimètre calé en LIMA, c'est une reconnaissance unique qu'il faut effectuer, avant de me reporter en éloignement ...

 

       Ce matin, se sera pour moi six tours de pistes supplémentaires au compteur et autant pour mon camarade de formation. Pause déjeuner le midi dans un restaurant de Courchevel, à 10 minutes en taxi du terrain.

       Dès quatorze heures, on se remet à l'ouvrage avec cette fois un vent de 10 kt de travers, très intéressant pour la formation. Ces conditions mettent en avant la complexité à se poser sur cet altiport même avec un simple vent de 10 kt. Je mesure pleinement la difficulté pour appréhender les élements. Autant dire que lors de nos prochains vols sur cette destination, à l'issu de la reconnaissance du terrain, avec un vent non faible, j'irais certainement jouer ailleurs.  En milieu d'après midi, le vent se calme pour laisser cette fois un soleil rasant au dessus des crêtes enneigées, qui impose là aussi, une autre technique quant à l'approche sur cet altiport. Patrice nous dispense de ses précieux conseils ; néanmoins, il faut rester humble, c'est le genre de terrain que j'aborderai dans des conditions optimales pour rester en totale sécurité. Avec un vent faible, pas forcément nul non plus, on se pose sans contrainte en appliquant la méthode, dès lors que les élements gènent l'approche, il faut voir les choses différement.

 

 

        Cette après midi aura été également marquée par le cadeau offert par Patrice, notre F.I., avec trois tours de pistes à Méribel, l'altiport voisin...  un article dédié avec sa vidéo s'imposait donc.

       Journée très formatrice, et totalisant pour ma part 24 tours de piste depuis le début de ma formation, je la termine par un vol solo traité en moins de dix minutes. Je ne dirais pas que le ressenti est de l'intensité d'un premier lâcher, mais quand même, en étape de base, la plus longue dans le circuit, on cogite quand même. Une fois établi en finale, les actions à produire sont tellement intenses et enchâinées, qu'on ne réfléchi même pas aux conséquences d'une mauvaise approche. Voilà déjà la courte, on est sur le plan, la vitesse est bonne, on vise le peigne pour toucher aux plots .... et c'est gagné !

 

 

 

         Quelques minutes plus tard, c'est au tour de Laurent d'effectuer son vol solo. Les deux "élèves" du jour sont heureux d'être arrivés au terme de cette formation préliminaire ; car maintenant, il va falloir y retourner pour conserver ce savoir et cette technique d'approche. La qualif étant valide que 6 mois, voir partie soulignée en rouge sur la carte VAC précédente, on a déjà prévu de s'y rendre cet hiver. De mon côté, si j'effectue un vol sur Grenoble, Chambéry ou Annecy, un p'tit crochet par LFLJ peut s'envisager si les conditons météo sont favorables. En fait, je dois reconnaître que le vol en montagne est très addictif ...
 
         Dix sept heures quinze, on quitte Courchevel pour rentrer sur Avignon sous plan de vol, car nous serons en grande partie en vol de nuit.  Une p'tite video sonorisée résume le retour au FL105.