[Atlantique] - La Rochelle
Treize heures quarante cinq, on regagne notre machine parkée sur l'herbe aux abords de la Tour. L'agent AFIS doit revenir vers quatorze heures trente, on décide de faire l'impasse pour la taxe, on se la fera envoyer au club. Dans trois quart d'heure, nous serons déjà loin ...
Prévol extérieure effectuée, il nous reste deux heures quarante cinq d'autonomie, et l'estimation de la durée de vol pour rejoindre La Rochelle est de l'ordre de deux heures en majorant de dix pour cent. Pas besoin de refueler donc. Cette branche, c'est pour moi. J'ai préparé un LOG la veille, et les cartes VAC des différents terrains sur notre route ont été imprimées.
Mise en route et roulage à quatorze heures dix. Un seul point d'arrêt ici ; on remonte donc la piste, car c'est la 29 en service. La particularité de cette piste est une bosse en son centre qui ne permet pas de distinguer le peigne opposé. Demi tour sur la raquette, nous sommes maintenant alignés. Christian en caméraman du moment, notre machine s'élance face à la route à suivre ...
On monte à 4000 ft pour éviter les petites turbulences générées par une température estivale au sol. Je repasse avec le SIV de Rodez. Peu après Calviac, on passe avec Limoges Approche. Notre prochain point tournant est le terrain de Brive, même terrain où nous devions nous poser en décembre dernier. La météo hivernale nous en avait privé, et on s'était dérouté sur Rodez. Aujourd'hui, on fera une simple verticale. Encore à plusieurs nautiques de Brive, on aperçoit sur notre gauche au lointain la ville de Figeac.
Toujours sur notre gauche, nous suivons du regard la Gironde qui ne cesse de s'élargir, et c'est désormais l'estuaire qui est visible ... vivement demain, de survoler tout ça de très prêt. En s'écartant de son terrain, c'est la ville de Royan que nous avons maintenant dans nos neuf heures. On quitte le SIV Aquitaine pour passer avec La Rochelle.
Devant nous, le spectacle pour lequel nous sommes venus ici commence à s'offrir à nous. Le parc à huitres de Seudre est extraordinaire, de par ses couleurs moirées de toutes sortes. Le premier contact avec la tour de La Rochelle est pas mal non plus : "Poursuivez votre vol à discrétion, et rappelez une fois le terrain en vue".
Par précaution, je rentre Sierra et Sierra Alpha dans le GNS ...
On passe la ville de La Tremblade et nous apercevons le passage entre le continent et l'île d'Oléron. La météo est brumeuse, mais peu importe, on se satisfait déjà de ça. Demain, ça devrait le faire car la météo est annoncée bien meilleure qu'aujourd'hui. Sur notre droite, la ville de Marennes et ses parcs à huitres.
On est comme aspiré par l'île d'Oléron, non pas par un phénomène métrologique mais par une envie irrésistible de la survoler. Raisonnons nous, se sera pour demain.
La phase d'approche est particulièrement sympa car se poser piste 27 permet d'avoir l'île de Ré face à nous avec son pot si caractéristique. Évidemment pas de photos de l'approche, mais Christian a filmé tout ça pour ne rien rater de cette approche. Deux screens captés du film avec VLC pour se donner une idée de la finale sur le terrain de La Rochelle.
Atterrissage par vent calme, nous remontons la piste et parkons notre Piper sur le parking Golf, proche de l'aéroclub. Je coupe les magnétos après un vol d'une heure cinquante, bloc à bloc. La durée de vol est pour ainsi dire celle notée sur mon LOG de navigation. Après vérification, c'est plus d'une heure d'autonomie que nous avons encore dans les ailes. Grande satisfaction d'avoir su gérer notre consommation en vol, et notre devis carburant. Avec l'habitude de toujours voler les ailes pleines pour se rassurer, on a bien optimisé les deux vols sans refueler, tout en conservant une bonne marge de sécurité. Avant de laisser notre Piper, on l'arrime au sol puis filons au terminal.
Une soirée très agréable passée dans cette ville forte accueillante en cette saison.