Après un bon déjeuner frugal du terroir, je vous fais grâce du menu, il est quatorze heures. On aurait pu flâner mais j'ai une idée derrière la tête. Puisque nous avons un p'tit Cessna aujourd'hui, nous pourrions poser nos roues ailleurs.  Grand fana de simulation, il se trouve que depuis plusieurs années, mon terrain de départ quand mon Flight Simulator X s'ouvre est le terrain de Cassagnes. A l'origine, je cherchais un terrain du midi assez petit pour ne pas charger mon simulateur et que ce dernier s'ouvre plus vite. Avec le temps, la matériel a évolué mais le terrain est resté. Comble de l'ironie, je suis passé à maintes reprises non loin de ce terrain en réel, dont la dernière remonte à quelques mois de retour de Cahors. Cette fois, se sera la bonne.

     Mise en route à quatorze heures passées, je remonte le taxiway en herbe de la piste 13 de Villefranche. La machine a du mal à prendre de la vitesse malgré la pente favorable de la piste, pourtant l'herbe n'est ni trop haute, ni grasse. On finit par s'extraire du sol, je fais un p'tit pallier à 5 mètres du sol pour laisser à la machine le temps de  prendre de la vitesse, car au bout, va falloir virer à droite et contourner la ville. Décollage sympathique surtout que la montée initiale au dessus d'une partie de la ville est agréable.

      Prise de cap vers LFIG, je monte 3500 ft car se sera l'altitude de la verticale des installations. Quelques minutes à peine se sont écoulées, et le terrain de Cassagnes est en vue. Ce terrain est anodin et n'a rien d’exceptionnel en soi, mais mon attachement à lui via la simulation en fait un aérodrome un peu spécial. A trente secondes de la verticale, un nouveau trafic au sol s'annonce pour rouler vers le point d'arrêt, je redonne dans la foulée ma position et annonce mon circuit court. Il maintient sa position, je décide d'intégrer rapidement la vent arrière sans poursuivre mon éloignement. Déjà en vent arrière main gauche pour la piste "09", je suis sous deux alphas, et à 45° du point d'aboutissement, je vire en base, bien réduit avec un cran de volet. Un coup d’œil à la finale, et hop, denier virage. Je m'annonce en courte et pose piste 09 ...

        Je roule jusqu'au seuil de la piste opposé, pour libérer le passage au DR400 stoppé au point d'arrêt (photo n°2 ci dessous). >Je roule pour le parking, fais demi tour devant le hangar et me repositionne au point d'arrêt. Le terrain est minuscule, semble pas spécialement animé et comme nous sommes partis que depuis 30 minutes, on va poursuivre notre vol sans s’arrêter sur ce terrain.  

        Quelques clichés de Cassagnes pris avec mon téléphone depuis notre Cessna :

  


        Je m'aligne cette fois en "27", car le vent est faible et la piste légèrement en pente favorable pour nous. Ça me fait quelque chose d'être là, aligné en 27. Cette position sur mon simulateur, je l'ai reproduite des dizaine set dizaines de fois, chaque fois que je teste un nouvel appareil, de nouveaux réglages graphiques ou vidéos ... et là j'y suis pour de vrais !!!


        De retour dans les airs, cap vers Avignon il est temps de grimper. Se sera le niveau 075 pour passer les reliefs de Lozère. Après le lac du Paradou, le temps se gâte pour nous, car une chaine conséquente de Cunimb, plus étendue en surface et en volume que ce matin à l'aller, nous barre la route et quand bien même il y a quelques trouées pour passer On Top, notre Cessna est incapable de prendre un assez gros vario pour passer entre les couches. Il faut se résigner, je maintiens dans un premier temps le niveau 055 puis par la suite sera 4000 ft pour rester assez éloigner de la base des Cunimbs qui ont la fâcheuse tendance d'aspirer ceux qui se frottent à eux de beaucoup trop près.

        Finalement, je suis contraint de passer au sud des zones militaires de Millau ... travers le Viaduc et l'aéroport. C'est pas turbulent, mais ça reste pas mal agité, et du coup, je pense qu'on pourrait se faire un autre break. Laurent et moi avont pratiqué plusieurs fois le terrain d'Uzès, toujours en touch and go, et par conséquent l'indicatif du terrain ne figure pas encore sur nos carnets de vols. Et bien, qu'à cela ne tienne, on va s'y arrêter.

         Passons Ganges, puis travers Alès et voilà le terrain d'Uzès en vue où je m'intègre sur une vent arrière 18 main gauche, après une verticale terrain. Un trafic au point d'arrêt attend que nous nous posions. Je pose à 65 kt avec deux crans de volets, de façon à sortir à mi piste face aux hangars.

 
 
Vol Retour débute à 5 minutes 14 secondes
 
 

          Moteur coupé devant le Pool House, et nous voilà en train d'arpenter le terrain d'Uzès à pied. Accueilli par Christian de l'aéroclub des Cévennes, nous buvons un p'tit café et échangeons ensemble sur des sujets aéros. Nous quittons le terrain quelques minutes plus tard, et c'est Laurent qui reprend le manche pour nous ramener à Avignon que nous atteindrons une demi heure plus tard après une intégration derrière un SkyRaider et un DR400.