Après un bon déjeuner à "La Ciboulette", restaurant que je recommande tout particulièrement, nous prenons le temps de flâner dans les rues piétonnes de Beaune. La météo s'est bien levée, le ciel est bleu, mais le vent du sud est aussi tenace que ce matin. Il n’empêche qu'il est agréable de déambuler dans les ruelles. Comme à mon habitude, passage dans une épicerie fine pour rapporter quelques spécialités locales, avant de rappeler notre taxi.

         Peu après seize heures, nous sommes de retour au terrain. Le vol retour sera sensiblement identique à celui de l'aller. Le gros détail qui va faire la différence est le facteur vent qui va nous limiter notre vitesse sol. Autant le matin nous en avons profité avec des pointes au delà des 180 kt sol, autant au retour, nous aurons le temps de profiter du décors qui défilera lentement sous nos ailes.

       Seize heures vingt, j'attaque la roulage vers le point d'arrêt Alpha de la piste 21. Ce terrain est sympathique, et l'activité aéronautique du jour est dense. Alignés face au sud, le décollage se fait rapidement, et dès la montée initiale, on prend conscience que le vol retour va durer plus longtemps que l'aller.  Même route qu'aller, nous passons Chalon sur Saône, puis Mâcon. Je reste plus en retrait des reliefs, en gardant la Saône près de moi, pour éviter les turbulences générées par le vent du sud. Je quitte Bâle INFO pour passer avec Lyon. Le transite via "Brindas" est autorisé, et je garde mes 4000 ft car plus on montera, plus le vent nous ralentira.

       Transit Ouest de Lyon, comme à l'aller, on se fait bien secouer quelques minutes entre les contre-forts du Mont Pila et du Mont Verdun. Avec le recul, je pense qu'avec un vent du sud, vaut mieux s'écarter des reliefs du Massif Central, et carrément prendre le transit centre par les points VFR publiés  (route publiée en rose ci dessous) :

     Après quelques minutes de haut et de bas, je parle surtout des courants qui nous font faire le yoyo dans ce vol d'ondes,  on passe maintenant le terrain de Lyon Brindas, et j'annonce au SIV que je prends une directe sur LFHH (terrain de Vienne) pour éviter d'une part le survol de la "P18" , et surtout  m'écarter au plus vite des reliefs du Mont Pila. On passe la barrière de péage de l'autoroute sud de Lyon, la masse d'air plus confortable nous permet d'aborder le vol Lyon-Avignon avec plus de tranquillité à bord. L'avion se déplace sans subir aucune turbulence, néanmoins,  je suis tenu de rester pas trop haut pour éviter le gros vent de face. Désormais à 3500 ft, c'est 35 kt qui nous font face. Je prends la météo des terrains survolés, et au sol, c'est du 28 kt qui est lu par l'AFIS de Valence. Autant rester à 3500 ft, car on évite les rebonds du vent au sol si on volait plus bas.

    Nous arrivons maintenant dans les zones de Valence, avec toujours nos 3500 pieds QNH. La CTR plafonne 200 pieds plus bas. Le reste du vol sera tranquille et profitant d'une arrivée sur la piste 17 équipée d'un ILS, je prépare notre arrivée au GNS 430 par une approche ILS17-Z, qui nous fait passer verticale l'IAF d'Orange , le NDB "ORG". En fréquence avec Marseille Info, j'informe le contrôleur de nos intentions bien que nous soyons en vol VFR. Il n'est pas rare de procéder à de telles approches, ça permet de bien travailler la procédure au cas où un jour elle puisse nous sauver la mise, même si en VFR on vole à vue. De plus, en procédant ainsi, je sais que le SIV  va appeler la Tour d'Avignon pour les informer de notre arrivée sous procédure 17 Zoulou.  Le P.A. nous fait faire la procédure comme un  grand, et désormais au 170°, la mention "LNAV" du GNS me permet de basculer le CDI sur VLOC et dans la foulée j'active le mode APPROCHE au pilote automatique. Le Loc et le Glide sont tenus, y'a plus qu'à se laisser guider en gérant la vitesse.  Atterrissage tranquille, et c'est au parking club que j'éteins le moteur après 2 heures 08 de vol bloc bloc.  La trace GPS de mon vol retour est disponible en téléchargement au format KML .

     Quant au choix du titre de cette article, la réponse se trouve dans la vidéo de Laurent présentée ci dessous :

 

 

        Après un p'tit coup d’œil à la carte de mes vols effectués depuis 2008,  je me rends compte que le grand ouest reste encore à explorer ... on va tâcher d'y remédier.

 
Extrait de mon carnet de Vol hébergé chez "http://carnet.flight-club.fr/"