Il est quinze heures trente ce jeudi 10 juin, et je profite que tout un chacun range ses affaires dans le coffre du Cessna, pour effectuer la prévol extérieure. La veille, j'avais briefé Olivier sur le fonctionnement simplissime de mon Caméscope et de la prise de son de la radio de bord. Dans cette tâche de caméraman, c'est Olivier qui filmera lors de mes branches en place avant gauche.
Checks terminées, clearance obtenue, on roule pour le point Alpha de la piste 02. Ici la piste fait une telle bosse en son milieu, qu'au seuil de piste, d'une part on ne voit pas l'autre extrémité, et d'une autre on a la sensation d'être sur un altiport, tellement la pente semble importante. De plus, cette piste qui mesure 900 m, sous une température proche de 30°, me dit qu'il est plus prudent de décoller sur les freins. Aligné, je monte la puissance moteur à 80% et lâche les freins. La montée en puissance est efficace, le badin actif affiche rapidement la Vr que je majore de 10 kt de manière à assurer une montée initiale avec une marge de sécurité suffisante.
Virage à gauche, et c'est parti pour une heure d'explosion de pur plaisir. C'est carrément affolant de survoler autant d'îles ; les plus petites mesurent quelques dizaines de mètres de diamètre, et d'autres sont tellement imposantes, qu'à trois reprises au moins, nous avons constaté que des tunnels à bateaux avaient étés construits pour les traverser par leur largeur. La palette des couleurs de l'eau est très diversifiée, et les fonds marins vus de nos 1500 ft sont magnifiques.
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La particularité du transit côtier croate, contrairement à celui que je connais sur notre littoral méditerranée, est d'une simplicité à la fois sur la préparation de la NAV, et sur les communications radiophoniques associées. En effet, il a été créé différentes routes VFR, à but disons le, touristiques, qui permettent juste en annonçant la route choisie, de transiter sur différents points sans les énoncer. Ses routes sont nommées de la manière suivante : ADRIA 1, ADRIA 1B, ADRIA 2, ADRIA3.
Dans ces conditions de simplicité offertent aux pilotes, Yvon passé en place avant droite pour cette branche, a pris un grand plaisir à communiquer à la radio. Une heure passée déjà depuis notre départ de Losinj, et nous voilà dans la TMA de Split. Plan de vol oblige, le premier contact avec Split Approach est limité au strict minimum. On demande même le point Golf de la CTR de Split pour une séance photo qui nous sera accordé. On a quand même la sensation que le contrôle Croate s'effectue dans des conditions plus décontractées ; non pas que les contrôleurs soient laxistes, mais plutôt que tout est mis en œuvre pour faciliter le vol des pilotes étrangers, venus visiter la Croatie en aéronef.
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En finale à Split | Installations de SPLIT |
Liaison Tarmac - Terminal |
Un bus de piste vient nous récupérer au parking aviation générale. C'est assez comique de voir arriver ce bus pour une centaine de personnes, alors que nous sept pélerins sur le parking. On passe la douane, et vu la chaleur locale, 34°, c'est direct le buffet de l'aéroport pour goûter à la bière locale. Débrieifing de nos branches respectives, on prend un taxi qui nous dépose une bonne demi heure plus tard, dans le centre historique de Split.
Soirée sympathique dans les rues animées de Split, visite de la vielle ville organisée sur plusieurs niveaux, centre historique constitué d'un patchwork de cultures phéniciennes, romaines et génoises ... on déjeune dans une espèce gargote recommandée par notre logeuse, puis se sera une fin de soirée en terrasse d'un troquet en bord de mer.