Seconde étape du VFR Atlantique 2018 : Aurillac - La Rochelle

   Après une nuit passée à Aurillac, il est temps de rejoindre l'aéroport, le taxi commandé la veille nous attend devant l'IBIS, il est 08h45.

    
      De retour au terrain, passage par le terminal commercial pour s'acquitter de la taxe aéroportuaire. Ce genre de terrain permet de parker son appareil pour pas bien cher. Le temps que je peaufine la prévol de la machine, Pascal et Jean-Luc s'affèrent autour de moi pour charger les bagages à bord. Le vol d'aujourd'hui sera plus long que celui de la veille qui avait duré une heure et demi. 

      Installés à bord, j'appelle par téléphone Dominique qui nous attendra à La Rochelle. Un rapide SMS à Benoit de la CGOA, qui lui aussi nous attend sur place et je mets en route le Cessna. Contact avec l'agent AFIS, on roule pour le point d'attente de la piste 15, il est neuf heure quarante cinq. Le vent est faible, on décolle piste 15. Montée rapide puis virage par la gauche pour rejoindre le premier point tournant de la navigation : le terrain de Sarlat. 

      Stables à 1500 pieds sol, dans les basses couches, l'avion dance au grès des courant, ce qui semble déranger Jean-Luc qui ne manifeste pas. Je vois bien qu'il n'est pas au mieux, du coup, je lui propose de monter de 1000 pieds de plus. A cette nouvelle altitude, nous évoluons en air calme, ce qui remet le sourire à mon ami copilote du jour. A l'arrière, Pascal nous commente l'avancée du vol, avec un doigt sur la carte, et l'autre sur le déclencheur de son appareil photo. Cette homme là pourrait être caricaturé en Cunda (déité dotée de plusieurs bras) , avec une main sur la carte, l'autre avec le GPS de son smartphone, encore une autre tenant une caméra au poing, et encore une autre qui tient l'appareil photo, ... notre ami est omniprésent, et ses informations de vol nous permettent même de faire un p'tit crochet imprévu dans la préparation initiale de la navigation par le village médiéval de Rocamadour.

      Premier P.O.I passé et filmé avec grand intérêt. Que le spectacle commence !!!  Le terrain de Sarlat et ses immenses paraboles sont maintenant en vue, nous avons quitté Clermont pour Limoges Information. Nous passons à droite du terrain pour rejoindre le tout premier chateau. Désormais les commandes en main, je vais cheminer la vallée passant de châteaux en châteaux : c'est tout bonnement MAGNIFIQUE.

       Les châteaux s'enchaînes les uns après les autres, vue d'avion, c'est réellement superbe d'autant que la météo est avec nous sur cette première partie de la navigation. La vidéo ci-dessous devrait très largement illustrer mes propos. Mine de rien, nous progressons vers l'Atlantique, un coup d'oeil sur la carte, et je vois que le SIV de Limoges ne nous a toujours pas libéré. Je les contacte et effectivement, nous avions été oublié. Je bascule sur Aquitaine Information qui nous appelle quasiment dans la foulée, car nous étions dans leur zone depuis quelques minutes. 

       Nous sommes à quelques nautiques avant de pénétrer la CTR de Bergerac, le contrôle nous demande de changer de route pour passer au nord de la ville de Bergerac, cause route actuelle conflictuelle avec un B737 de Ryanair en approche sur les installations. Nous prenons un cap depuis notre position pour une directe Royan. Nous volons à 1500 pieds sol mais devant nous commence à apparaitre quelques petits nuages. Se sont des Stratus, nuages inoffensifs, mais qui peuvent s'avérer dangereux car ils ont parfait tendance à venir lécher le sol. On progresse vers l'estuaire de la Gironde, et ces petits nuages commencent sérieusement à nous enquiquiner. Ce matin, sur la TEMSI j'avais bien visualisé cette couche de nuages, et au dessus de nous, d'autres nuages fragmentés estimés à plus de 8.000 ft nous permettent d'évoluer maintenant au dessus des petits nuages clairsemés. 

       Ca fait un petit moment maintenant que nous évoluons entre ces deux couches, mais je ne suis pas franchement à l'aise même si de nombreux échappatoires subsistent sur les côtés ou même carrément en montant au dessus de la couche supérieure qui laisse apparaitre par endroit un beau ciel bleu. Décision est prise de monter, tant pis, on ne verra plus le paysage défiler en dessous de nous. Montée au FL085 encore une fois (voir récit de la veille), une trouée nous permet de franchir la couche et d'évoluer maintenant sous un ciel immaculé d'un bleu azur. Avant le départ ce matin, la météo sur La Rochelle était annoncée comme bonne. Maintenant et après confirmation du SIV Aquitaine, c'est toujours CAVOK à La Rochelle. Effectivement, peu après Cognac, la couche de nuages en dessous de nous s'arrête net, et entamons du coup notre descente sur La Rochelle. Un joli panorama s'ouvre à nous avec les îles d'Oléron, et tout au fond l'île de Ré. En dessous, c'est la ville de Rochefort que nous survolons alors que nous sommes encore à plus de 5.000 ft.

       On quitte le SIV Aquitaine pour La Rochelle Approche qui nous informe déjà que nous sommes numéro un pour la piste 27. Intégration "classique" par les points Sierra Alpa, Sierra et une base main gauche. Le vent sera bien de travers, annoncé plein nord d'une dizaine de noeuds. Dernier virage, je m'annonce en finale comme demandé. La Tour répond mais nous l'entendons pas. Je visualise sur le GNS l'information "RX" à chaque prise d'émission du contrôleur, mais aucun son n'est audible. J'informe la Tour que je reçois sa porteuse mais rien de plus. Je poursuis néanmoins mon approche car la dernière clearance reçue nous annonçait premier à l'atterrissage. Je garde à l'esprit une éventuelle remise de gaz. Entre temps, le contrôleur réagit en changeant de pupitre, il est maintenant audible. Nous sommes autorisés à atterrir. Manoeuvre avec un bon petit vent de travers, nous voilà au roulage pour le parking.

       Je demande pour avitailler, mais une incompréhension avec la Tour me fait parker devant la pompe AVGAS, alors que nous avons besoin de Jet A1, et seul la citerne peut nous en procurer.


Quelques clichés de la journée :

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     Entre temps, la contrôleur nous confirme avoir décelé une panne dans son dispositif radio et nous remercie de l'avoir signalé. Au sol, devant le hangar de la CGOA, du monde s'affère, nous sommes attendus de pied ferme par les amis Rochelais.