Certaines étapes sont pressenties pour se dérouler entre ciel et monotonie. C’est exactement ce qui nous attend sur cette liaison Abuja – Maradi, dont le seul évènement marquant sera le passage de la frontière entre le Nigeria et le Niger.

Même la météo a décidé aujourd’hui de se prélasser dans les ourlets de la masse d’air. Peu de vent pour ainsi dire, une tempête de ciel bleu devant les yeux et quelques nuages décoratifs, un point c’est tout. Les objectifs de nos appareils photos sont au chômage, hormis un tout petit déclic de temps de temps, afin de ne pas laisser la mécanique s’ankyloser.

On vole donc plan-plan jusqu’à la frontière, en survolant au passage la belle rivière Kaduna qui trace un sillon verdâtre dans le paysage.

L’approche de Maradi nous amène pile au-dessus de la ville. C’est que l’aérodrome est quasiment noyé au milieu des bâtiments et qu’il faut presque se faire un torticolis pour voir la piste.

Finale, courte finale, ce sont des procédures de routine à Maradi, car on ne va tout de même pas comparer cette descente avec la célèbre et périlleuse approche de feu l’aéroport de Kai Tak, à HongKong. Le soleil brille, l’architecture de l’aérogare est audacieuse, il n’y a pas de quoi se plaindre de notre sort.

Nous ferons ici un dernier plein de – relative – fraîcheur avant d’attaquer le désert.